5 à 7 ans d’errance thérapeutique, des années de traitement pas toujours efficaces, des violences vécues au cours du parcours, etc. : dans un contexte de méconnaissance des pathologies vulvaires, les patient·es se heurtent à des consultations parfois maladroites. 

Souvent, les praticien·nes qui reçoivent ces patient·es n’ont pas été formé·es pour comprendre l’expérience des personnes, les écouter et adresser leurs plaintes. Cette formation se base ainsi sur l’expérience et la compréhension profonde des patient·es, pour donner les clés à chaque praticien·ne afin de dispenser un suivi humain, bienveillant et compréhensif. Cela est d’autant plus important que les personnes souffrant de douleurs vulvaires sont une typologie de patient·es bien particulières : un profil de patient·es qui souffrent à un niveau physique, intime, sexuel, mêlant personnel, relationnel et psychologique.

Introduction 

QCM d’audit pré-formation

I. Histoire de la douleur des personnes à vulve (1h)

Cette partie se consacre à replacer la douleur féminine dans son contexte historique et social. Il s’agit de mettre en exergue comment la douleur est une expérience ancrée dans le parcours des personnes assignées femmes à la naissance : 

1. Retour historique et sociologique

2. Normalisation et banalisation de la douleur dans l’inconscient collectif 

3. Stéréotypes de genre dans la santé

4. Le concept de somatisation et la psychologisation de la douleur 

5. Le manque de recherches scientifiques et l’impact sur la prise en charge

II. Comprendre la douleur grâce aux patient·es (2h)

Cette partie est dédiée à la compréhension de la douleur des patient·es, en sachant engager la conversation, écouter leurs maux, comprendre leurs préoccupations. La formation est basée de manière centrale sur l’écoute et l’analyse de témoignages de patientes. 

1. Les mots des patientes

   1. Aller au-delà du tabou

   2. L’impact sur la qualité de vie 

   3. L’impact sur la santé future

2. Mise en pratique : “La douleur vulvaire à travers les mots des patientes” = partage de témoignages

3. Interpréter les mots, pour mieux appréhender la douleur

4. Parler de la douleur aux patient·es : éducation thérapeuthique. 

5. Cas pratique 

III. Création du dialogue et anamnèse de la patiente douloureuse (3h)

Cette partie est dédiée à la mise en place des bonnes pratiques de consultation dans un contexte de patient·es atteint·es de douleurs vulvaires chroniques. Nous abordons ici la première consultation (et les éventuelles suivantes), et les démarches à mener pour assurer un suivi optimal. L’objectif est de créer une relation propice à l’échange et à la compréhension des problématiques des patient·es. Puis de mettre en place le suivi adapté. 

1. Écouter : 30min

   1. Qu’est ce que l’écoute ? 

   2. L’effet placebo de l’écoute 

   3. Impact sur l’observance traitement

   4. Les spécificités de l’écoute médicale dans la douleur chroniques

   5. Les informations à obtenir pour orienter la consultation
      

2. Réagir : 1h 

   1. Aborder le sujet avec l’ensemble des patientes : conseils généraux

   2. Les écueils à éviter 

   3. Revue rapide du parcours de thérapies / prises en charge existants pour la douleur vulvaire

   4. Les 5 règles de la consultation en vulvodynie

   5. L’éducation thérapeuthique au niveau de langue adapté

3. Adapter : 1h30

   1. Pourquoi ? Dans quel(s) contexte(s) ?

   2. Cas particuliers traités :

      1. violences sexuelles et mutilations

      2. religions

      3. troubles psychologiques et psychiatriques

      4. communauté LGBTQIA+

      5. personnes obèses